La prise de profondeur de Loustiquette

Ou plutôt la tentative ...

Hisia : Il fait beau, presque chaud, un peu de mistral, mais ça va.

Hisia : Une petite toilette s'impose.
 On pourrait en profiter pour parler un peu de géographie. Derrière moi dans la plaine c'est la ville de Grasse, et au fond le massif de l'Esterel. Il y a pire comme endroit pour se prélasser.

Loustiquette : Je suis bien d'accord.
Derrière moi ... des pieds de tomates. Ils sont là pour grandir. C'est un peu comme si c'était des jeunes ados au collège. Quand mon Papy les a achetés ils sortaient de l'enfance. Maintenant il faut qu'ils voient autre chose, qu'ils grandissent, qu'ils deviennent de jeunes adultes. Pour ça c'est mieux de les protéger.

Hisia : Un peu d'étirement de cou...
Au fait Loustiquette, quand est ce que tu descends dans la piscine ? Depuis le temps qu'elle est vide tu aurais pu y aller quand même.
Tu n'es vraiment pas curieuse comme chatte.
Je suis sure que tu n'es pas cap. !

Loustiquette : C'est pas vrai.
Tu n'étais même pas née que je l'avais déjà vu sans eau la piscine.
C'était en 2010. J'avais 8 ans.
Hisia : Tu as des preuves.

Loustiquette : Oui, regardes, il y a la date sur les photos.

Hisia : Tu étais déjà bien dodue à ce que je vois.

Hisia : Et puis ça c'est pas dans la piscine, juste sur la première marche.

Hisia : Tu es du genre poule mouillée.
Je t'assure que la mosaïque ne va pas te manger.

Loustiquette : Tu pourrais me faire des compliments. Je n'ai presque pas changé.
Je vieillis bien !
La piscine venait d'être nettoyée et les joints de la mosaïque refaits. C'était agréable pour se rouler.

Hisia : Ne te penches pas trop vers où tu vas tomber ...
Attention à ton poids. C'est dangereux !

Loustiquette : Je ne me penche pas, je regarde le rocher.
Quand même, on se demande ce qu'il fait là.

Hisia : Tu n'as qu'à aller lui demander. Descends.
Loustiquette : C'est haut.
Hisia : Tu te moques de moi. Il y a des escaliers. C'est toi même qui en parlais il y a 2 minutes.
Tu deviens gâteuse ou quoi ?

Loustiquette : Tu as fini d'être persifleuse.
Comme si je ne me souvenais pas qu'il y a un escalier.
J'ai tout mon temps.
Je faisais juste de l'humour.

Loustiquette : Au fait, comment ça se fait que Nat à Chat a éclaté de rire tout à l'heure quand tu étais dans la piscine.

Hisia : Je ne vois vraiment pas de quoi tu veux parler.

Loustiquette : Je veux parler de la zone près de la bonde du fond.
Et du fait que la piscine penche un peu d'un côté.
Hisia : Oui et alors ?
Loustiquette : Et aussi du fait qu'il a plu l'autre soir et que depuis il y a un peu d'eau.
Hisia : Je sais bien qu'il y a de l'eau.
Loustiquette : A oui ? Moi j'ai comme l'impression que pour aller au bout tu es passée à droite, là où c'est sec et qu'après en faisant comme d'habitude le clown, et bien tu as oublié l'eau.
Hisia : Tu as des preuves.
Loustiquette : Non puisque Nat à Chat ne filmait pas. Mais je sais que tu t'es précipitée dans les 4 cm d'eau et .... que tu as bien dansé de surprise. Tu devais avoir l'air ... bête !
Hisia : Pfeuuuu ! Tu radotes, tu sais bien que l'eau ne me fait pas peur à moi.

Hisia : Viens avec moi si tu l'oses. Poule mouillée.
En plus c'est sec !

Loustiquette : Je fais ce que je veux.
Et puis ça sert à quoi de descendre dans le fond ? Franchement !

Hisia : A ouvrir ton horizon, à découvrir, à profiter de l'éphémère, à voyager dans le bleu, à s'envoler dans un autre monde !

Loustiquette : Tu en as de l'imagination toi !
Tu es juste à 10 mètres de moi et 2 mètres plus bas. Pas dans un autre monde.

Hisia : Bon je renonce. Quel esprit terre à terre et étroit !

Loustiquette : Même pas je relève.
D'ailleurs je n'ai rien entendu.

Hisia : Remarques vu d'ici tu n'es pas mal.
Tu as raison, les marches te conviennent très bien.

Loustiquette : Parfaitement, c'est un peu comme si j'étais au théâtre en train de regarder une espèce de clown qui se contorsionne pour faire l'intéressant !

Hisia : On aura tout entendu.
Je préfère ne plus voir ça.
Un phoque sur le rivage. Voilà ce que j'ai devant moi.

Loustiquette : Un phoque ? Non mais quelle impertinence !

Loustiquette : Je préfère ne même pas relever et prendre ça ce haut.

Hisia : Pliée de rire. De haut c'est sure. Niveau zéro moins une marche.
Et quand je pense que j'ai accepté de te servir de coach pour que tu retournes dehors, pour que tu reprennes confiance en toi.
J'ai fabriqué un monstre.
Trop bien réussi.
Bon le positif c'est que je suis douée.

Loustiquette : C'est pas mal comme endroit. Une petite sieste s'impose.

Loustiquette : Je laisse à l'aristo les hautes profondeurs !

Portez vous bien.

Namasté

Et ... spécialement pour Eowin et Colibri. Namasté c'est un salut. Celui utilisé en cours de yoga d'ailleurs.
C'est comme ça que l'on se salue en Inde, au Nepal aussi. Namasté c'est saluer le divin qu'il y a en chaque être.